mercredi 19 novembre 2008

rien




Je voulais faire un article sur ce qui m'arrive en ce moment.

Mais ma vie sociale en ce moment se résume à ça :

J'envoie des SMS à Sarah pour me dire qu'elle me manque à mort alors que je l'ai vue y'a une semaine, et j'attends le week-end prochain pour une soirée filles avec elle et Caro (il serait temps, mon carnet à conneries se défraîchit)

Je fais des soirées à thème "allons boire avec Werner" avec les Langues et Interculturalité. Werner c'est notre seul garçon alors on le chouchoute un peu, on essaye de l'entraîner dans notre joyeuse bande de n'importe quoi. Ça donne des soirées avec Lucie qui veut taper des gens avec sa selle de vélo :

- Quoi tu trouves que j'suis menacante ? Vas-y sa mère dis que j'suis pas menacante ou j'te tape tellement que la police te reconnaîtra qu'à tes plombages !

Et Adèle qui me présente aux inconnus en disant "Ca c'est Charlotte, l'Exhibitionniste", elle me le paiera un jour.

Le reste du temps, je vois Florent jusqu'à trois heures du matin et on discute de Star Wars, de son pote Kévin-pourquoi-donc-qu'il-a-pas-de-copine (c'est son nom de baptême) et de qu'est-ce que c'est tromper.

- Pour moi embrasser c'est pas tromper.
- Je pense que Flavien a du souci à se faire quand tu commences à inviter des garçons chez toi et que, alors qu'ils sont assis sur ton lit à côté de toi à deux heures du matin, tu balances comme ça que embrasser c'est pas tromper.

Eh ben j'ai rien à me reprocher, mais je maintiens quand même qu'embrasser c'est pas tromper, parce que pour moi tromper c'est impardonnable, et embrasser c'est pardonnable. Les circonstances atténuantes étant : 1) alcool 2) éloignement géographique 3) pas vu l'autre depuis au moins six mois. Pas moins, hein, je suis pas une chèvre non plus.

(Je fais le point là-dessus parce que Professeur Flaxou s'ennuie tellement en ce moment qu'il s'est mis à lire mon blog, si c'est pas mignon. Donc Flaxou si tu me lis, rien de tout ça ne t'autorise à aller ramoner la gorge de la première pimbêche en blouse de pharmacienne qui croise ton chemin. Que ce soit clair. A ce soir, n'oublie pas d'acheter le pain.)

D'ailleurs avec Professeur Flaxou, les grandes discussions du mois sont :

1) Est-ce que Bobba Fett meurt vraiment dans le retour du Jedi ?
2) Est-ce qu'en cas d'apocalypse de zombies il vaut mieux se mettre à l'abri pendant quinze ans et trois mois (mon avis) ou foncer dans le tas avec un lance-flammes et un gros camion (l'avis de Flaxou)
3) Si on essaye de trouver tous les fruits et tous les légumes en disant chacun un végétal à son tour, qui est-ce qui va perdre ?

Et là je tiens quand même à préciser qu'au bout de trois quarts d'heure de jeu, j'ai gagné avec "banane". (Genre on avait déjà dit églantine, canneberge, grenade, et même le p'tit fruit orange trop bon qu'ils mettent sur le côté de l'assiette à dessert dans les restaurants chers, mais banane, alors là non, c'est devenu trop prolétaire-an)


Donc j'ai bien envie de dire "Voilà un article pour dire que j'ai rien à dire", mais vous inquiétez pas, j'ai gardé le meilleur pour la fin.

Demain, je vais mettre des lentilles, peut-être même un brin de maquillage, peut-être même une jupe. Pourquoi cet effort ?

Eh ben, je vais tout de même pas aller ramasser mon prix régional de la nouvelle universitaire en charentaises, tu crois c'est chez mamie ou quoi ?

Donc voilà la grande nouvelle de la semaine, mon histoire "Instantané" a gagné le prix régional au concours (c'était la nouvelle au thème "rouge").

Ça veut dire que dans tout l'Alsace y'a pas un seul connard qu'est meilleur que moi, et ça, c'est la classe.



PS : J'attends vos manifestations de joie intempestive, parce que vous m'aimez bien au fond, dans les commentaires, ou par le média de votre choix (vous avez le droit de crier de votre vélux "Tindomerel est la meilleure", vos voisins l'entendront, à défaut)

jeudi 13 novembre 2008

vélo


Aussi loin que je puisse me souvenir, j’ai toujours détesté le vélo.

Enfin, c’est pas tout à fait vrai. Quand j’étais vraiment toute petite, on me laissait rester tranquillement dans le siège arrière, à crier pendant toute la durée de la balade « Allez papa plus vite papa », et ça, c’était fort plaisant.

Mais dans ma famille de montagnards, jeune ou pas jeune, à partir du moment où on sait faire du vélo sans les roulettes, on participe aux excursions familiales, petites jambes molles ou pas. Je trouve que le respect qu’on payait autrefois aux personnes non-âgées se perd, où va le monde ma petite dame.

Donc, mes petites jambes molles, ma personne morfondue, et ma grande sœur, nous avons enduré les supplices du VTT le dimanche, et les mensonges vite percés à jour de nos parents :

- Allez, c’est la dernière montée !

- Après ce virage, c’est fini !
- Vous inquiétez pas, c’est un raccourci.

- C’est pas vraiment une montée, c’est juste un faux plat.

- Charlotte, si tu roules sur les cailloux dans une descente raide, ça veut pas dire que tu vas forcément tomber.

Eh ben si. Toutes les choses sur-mentionnées, si. Et pire encore.

Je n’irai pas jusqu’à dire que j’étais une enfant maladroite. Disons plutôt que la vaisselle devenait soudainement très glissante lorsqu’elle se trouvait entre mes mains, et que mes pieds présentaient une aptitude innée à trébucher l’un sur l’autre. Mais ceux-ci ne sont que des défauts mineurs, quand on les compare à la malédiction qui me frappait dès que je touchais ne serait-ce qu’un cadre de VTT.

C’était devenu une loi de la physique : tout corps Charlottien assis sur un vélo doit à un moment où à un autre de la balade choir violemment dans les cailloux (si possible dans une descente) afin de restaurer l’ordre cosmique.

Mes parents emballaient les pansements tous les dimanches matins, dans l’espoir vain qu’il n’y ait pas besoin de les utiliser cette fois-ci. Et moi, cobaye innocent manipulé pour leur volonté aveugle, je chutais et chutais, jusqu’à ce que je sois assez grande pour m’affirmer aux côtés de ma sœur (qui ne chutait pas aussi souvent, mais une fois lui avait suffi) que décidément, non, le VTT, c’était un instrument de torture pour la vivisection humaine, et qu’on ne nous y reprendrait pas de si tôt avec une selle sous les fesses.

Et, effectivement, le vélo a ensuite joyeusement pris la poussière dans la cave, enrubanné de toiles d’araignées, tel un gigantesque cadeau que m’offrait le destin.

Jusqu’à ce que, des années plus tard, je prenne conscience, pour la première fois, du potentiel pratique d’un vélo.

La ville. Un nouvel environnement. Un désert de bitume, une piste de slalom géante entre les immeubles. Un endroit parfait pour enfourcher un vélo à nouveau : pas d’appréhension, pas d’effort à fournir, une vitesse incomparable, et un terrain lisse, comme la peau d’un géant endormi.

Je connus alors les joie de la bicyclette : les jambes qui actionnent les roues, un mécanisme aussi simple que la marche, et pourtant infiniment plus grisant. L’équilibre instable des virages, la pédale qui racle le goudron. le vent qui siffle aux oreilles et glace les joues, qui s’infiltre sous l’écharpe et fait pleurer les yeux, dans la pénombre des matins d’hiver. La brise qui sèche la sueur sous le T-Shirt en coton et caresse les jambes nues, les mercredis après-midi à l’heure du goûter.

Puis ce fut le collège, le défilé des vélos qui se font voler, qu'on casse en deux en tentant de sauter une butte dans le parc, qui deviennent trop petits ou tout simplement trop nazes pour se balader avec, tu sais pas ce que c'est maman t'es vieille depuis trop longtemps, de ton temps on gardait le même vélo ouais mais ils avaient même pas encore inventé la voiture de ton temps alors hein.

Et puis le temps du lycée, ma place attitrée avec mon nom écrit dessus au marqueur pendant que les pions regardaient pas. Tous les matins, c'était le même rituel : avant d'entrer dans la cour, un coup d'oeil au garage à vélos, Sarah est déjà arrivé, Yann va être en retard, je me demande si Guillaume a cours ce matin, je vois pas son vélo.

Et surtout, le début de la grande tradition de baptême de vélo, à coups de noms en El. D'abord El Chaudron, maintenant il est peut-être quelque part dans un camp de gitans en Roumanie, puis El Novio jusqu'à ce que ma soeur le réquisitionne, et puis un petit moment avec un vélo sans nom, pour finir avec El Mocho le mal-nommé (je persiste à dire qu'il est très beau). El Mocho, le vélo de l'aventure, puisque c'est lui qui m'a accompagnée à la gare tous les jours, cette longue première année de fac, condamné à ne jamais quitter l'enceinte de Colmar pendant que moi, je découvrais la ville sans lui.

Puis ce fut le déménagement, à la Robertsau, deux kilomètres du centre, cinq kilomètres de chez Professeur Flaxou, et qu'est-ce que j'aurais fait sans lui pendant cette année, je me demande bien.

Une année difficile pour El Mocho, à crécher dans la cour par tous les temps. Une année difficile pour moi aussi, les quinze minutes sous la pluie battante ou sous la neige, à chaque fois j'oubliais mes gants.

Le jean qui colle aux cuisses toute la matinée, je renifle pendant le cours magistral, et El Mocho est encore dehors, à m'attendre, bravant toutes les tempêtes.

La galère de rouler sans lumières le matin et le soir, parce que les lumières, j'en rachetais cinq par hiver, et en deux jours, celle de l'avant était cassée et celle de derrière s'était faite voler.

Mille fois j'aurais pu l'abandonner au profit du bus et du train, mais je ne voulais pas perdre ces instants de bonheur simple, aussi fugace soient-ils.

La côte juste avant le pont, debout sur les pédales, et le Parlement qui apparaît à ma droite, illuminé par le soleil levant. Ça faisait un rayonnement à deux kilomètres à la ronde, au moins. Ou encore passer par l'Orangerie en revenant des cours, jeter un regard furtifs aux enfants dans les poussettes, aux chiens, aux petits vieux et aux canards. Rentrer avec des feuilles mortes dans les cheveux et de l'air neuf dans les poumons. Rentrer sous la pluie, sachant qu'une couette chaude vous attend à l'arrivée, et croiser d'autres téméraires, encapuchonnés de la tête au pied dans du plastique, et échanger ce regard qui scintille un peu sous ce temps de chien.

Il y a des amours coup de foudre, et d'autres qui se construisent avec le temps, forts de ce qu'on vit avec l'être aimé, des expériences, bonnes ou mauvaises, qui émaillent notre vie.

Aujourd'hui, j'habite à cinq minutes à pied de la fac.

Et tous les matins, pluie, neige ou vent, je prends quand même le vélo pour y aller.



jeudi 6 novembre 2008

un coton dans chaque narine et plus jamais je me mouche


(Ça, c'est moi quand je suis malade. Fraîche et pimpante, les cheveux doux et la mine gracieuse. Tout à fait.)


Oyez oyez
chères ouailles en attente d'un moindre billet doux de ma part, je vous parle aujourd'hui du seuil de la mort.


Parfaitement.


Bon aujourd'hui, à part le "j'ai mal à la gorge quand j'avale" que vous avez déjà tous vécu un jour où l'autre de ce mois pourri qu'on nomme novembre, ça va pas trop mal. C'est donc définitivement prouvé que l'Actifed marche mieux que le Dolirhume, et le Rhinadvil je vous en parle même pas parce que sinon je vais m'énerver. J'ai jamais dépensé de l'argent aussi inutilement depuis la fois où la machine à cochonneries elle a pas voulu me donner mon Schoko-Reis (même pas les anneaux qui bougent et qui stoppent, que dalle, juste "vous avez mis un euro et vingt-trois centimes dans la machine, maintenant barrez-vous")


Donc mardi soir j'ai failli m'évanouir dans un couloir de Schltigheim en attendant mon élève (mais j'ai quand même fait mon cours, je suis une warrior) et puis j'ai passé tout le mercredi à me plaindre à Porfesseur Flaxou qui était resté s'occuper de moi au lieu de son ordinateur, pour l'occasion.


- J'ai soif, tu vas me chercher un verre d'eau? Je mangerais bien de la compote. De la Andros ça me va. Mais réchauffe-la au micro-ondes parce que quand je suis malade je mange que de la compote tiède. Pas chaude, hein. Tiède.


Comme ça toute la journée.


- Oh j'ai mal à la tête, viens me masser le crâne. Nan en fait dégages tu m'énerves. Va faire la vaisselle.


Des fois je disais des trucs rien que pour voir s'il allait vraiment le faire.


- J'ai l'impression que j'ai de la fièvre, c'est horrible, je vais mourir. Tu vas m'acheter un thermomètre?


Et il l'a fait. Un thermomètre trop classe en plus, un qui se met dans la bouche.

- Je persiste à dire que la température serait plus exacte si tu le mettais ailleurs.

- Ouais ben on va dire que je m'en fous.

Un thermomètre digital, qui sonne quand il a fini de calculer la température. C'était comme un nouveau jouet dans la maison des no-life.

- Tente-huit cinq !

- A moi, à moi !

- T'es même pas malade connard.


Et je ne vous parle même pas de la propagation des microbes et des virus pathogènes potentiellement tueurs qui sont véhiculés quand on s'échange les thermomètres comme ça. Mais bon, on va dire que c'était pour l'avancée de la science.


- Trente-six !

- Trente-six ?


Je le pressentais depuis longtemps, et à présent j'en ai la preuve par la température : Professeur Flaxou-j'aime-les-méduses est un cyborg envoyé du futur pour détruire la terre. Si je le poignarde avec un couteau, ça fera juste un court-circuit.


Cela dit, pour un cyborg, je l'ai trouvé assez attentionné :


- Tu veux un coussin pour ta tête ? Du chocolat ? Un Mac Do ?

- Beurk non, si je mange du gras je vomis. Même rien que de penser à un hamburger dégoulinant de graisse, là, je suis prête à me lever et à vomir sur ton T-Shirt.

- Sympa.

- Oh c'est bon, il est déjà sale.


Après il m'a demandé si je voulais voir un film. C'était pas le truc à dire, parce que quand je suis malade, j'ai des réflexes de quand j'étais petite qui me reviennent (vu que les dernières fois où j'ai été malade j'avais genre neuf ans).


Quand j'étais petite et que j'étais malade, je mangeais que de la compote (tiède hein, vous suivez ?) et de la semoule avec de la confiture, et j'avais un pyjama spécial pour la maladie, tout doux avec des hérissons dessus.

Et surtout, quand j'étais petite, je regardais toujours Star Wars quand j'étais malade. C'était les seules fois où ma mère m'autorisait à les voir, sinon ça l'énervait, elle éteignait la télé en grommelant qu'est-ce que c'est que ces conneries avec des épées fluo qui m'a fichu une fille pareille va donc ranger ta chambre.

Donc là j'avais envie de voir Star Wars. Les épisodes bien hein, ceux avec Han Solo mon amour et les petits Ewoks cromeûgnons, le Yoda en marionnette qui faisait carrément plus réel et les extraterrestres bricolés avec un mec qui avait la main dans une chaussette. Pas ceux avec Anakin Skywalker et son monochrome d'expressions et Jar Jar Binks alias "Mon Dieu George mais qu'est-ce que t'avais bien pu t'injecter quand tu as tourné cet épisode".

Donc j'avais envie de voir Star Wars, et j'avais pas les DVD. Eh ben croyez-le ou pas, mais Professeur Flaxou, il était prêt à traverser la ville en vélo dans le vent et le froid de novembre pour aller les chercher chez lui. On l'applaudit bien fort.


J'ai même fait miroiter habilement des tentations, telle la sirène d'Ulysse, pour qu'il cède. C'était très discret et habile.


- Non, mais tu peux y aller tu sais. Ton jeu t'attend sûrement, et puis moi je suis bonne à rien, je fais que dormir...Tu peux y aller hein. Moi je resterai là, pelotonnée dans le noir, à me laisser mourir.


Ben il est resté quand même. La classe.


Le lendemain j'avais plus de fièvre. Je me suis douchée et habillée et tout, j'aurais peut-être même mis du maquillage si j'avais pas eu la flemme du post-maladisme.


- Ça fait plaisir de voir que tu vas mieux.

- Parce que tu vas mal quand je vais mal?

- Non. Parce que je vais enfin pouvoir rentrer chez moi et jouer. J'ai un nouveau clavier rétro-éclairé, j'aurai plus jamais besoin d'allumer la lumière de toute ma vie !

Vivement la prochaine épidémie.

dimanche 2 novembre 2008

souvenir



Il y a des trucs dont j'ai envie de me rappeler, et que j'ai envie d'écrire ici, même si ça n'a aucun sens. Par exemple, je voudrais me souvenir de la soirée du 31 octobre.


Sarah et moi qui prenons le train avec ma prof de version russe, heureusement que j'avais fini mes devoirs sinon je me serais sentie trop coupable. On a poireauté une heure dans le froid et laissé passé un TGV alors que pour une fois on avait le droit de monter dedans. Sarah qui avait peur des trains quand ils passaient sans s'arrêter. Mes astuces de parking gratuit et mon parapluie qui dit non c'est nul de rester tendu sur les branchies, c'est pas cool. Mais en le penchant un peu ça faisait encore au moins douze centimètres carrés de tissu pour protéger nos chevelures exquises et brushingées.

L'appart de Fla et Jérôme qui pue la clope, moi qui ose jamais retirer mes chaussures au cas où je me ferais manger les orteils par un rat, et Sarah qui s'exclame en rentrant :


- J'espère qu'ils m'ont laissé un peu de vaisselle ! Ouais super, elle a eu le temps de moisir dans l'évier, je vais pouvoir nettoyer tout ça ! Oh, la cuisinière aussi est sale ! C'est génial !


Y'avait aussi les discussions entre filles alias "quel gros connard quand même, t'as eu trop raison de le laisser te larguer" pendant que les garçons qui ne s'étaient pas vus depuis longtemps ont fêté ça en conséquence, avec des tapes viriles sur l'épaule et des longues discussions :


- Ça fait plaisir de te voir.

- Toi aussi.

- Soul Calibur ?

- Et comment.


Et nous à côté on écoutait Julia Nunes et une fille qui joue du piano en chantant en anglo-russe, et on disait des choses sur nos mecs, ou nos ex, ou nos presque-mecs, en renversant de la pizza sur le pantalon de Coralie et la couette de Fla.


On a joué au Cluedo comme des vieux, y'en a même un qui a proposé le colonel Moutarde avec le chandelier dans la bibliothèque, comme dans la pub de 1989. C'était la première fois que je jouais, et je dois avouer que j'aimais bien les règles de fin de partie, quand tout le monde en a eu marre et a commencé à regarder les cartes des autres. C'est quand même moi qui ai dit en premier qui c'était (madame Rose avec la corde dans le petit salon). Donc théoriquement c'est un peu comme si j'avais gagné.


Et puis le loup-garou, pour une fois que c'était moi le loup, il a fallu que je le fasse brûler au premier tour, en plus j'avais bien fait exprès de pas manger Flavien pour qu'on me soupçonne pas. La prochaine fois ce sera pas de pitié pour les croissants.


Le jugle-speed, aussi la première fois que j'y jouais. Et je pense que c'était un peu évident parce que j'arrêtais pas de faire :

- Oh ! Oh ! Ah mais zut alors.


Parce que, les rares fois où je comprenais un tant soit peu ce qui se passait, je me faisais doubler. Au final, les autres ont tous gagné grâce à moi, tellement je perdais.


Peut-être aussi que c'était tant mieux pour eux, parce que Coralie qui hurlait "OUIIIIII" ou "VAS-YYYYYY !!!" alors qu'elle jouait même pas, juste comme ça, pour nous motiver et se faire détester des voisins (elle s'en fout elle habite pas là officiellement), c'était un peu perturbant.


A peu près aussi perturbant que la mutation de la voix de Professeur Flaxou, qu'on aurait dit qu'il cherchait où étaient passés ses testicules (est-ce qu'on dit un testicule ou une testicule ? J'ai un problème d'accord à résoudre) et aussi son geste à la Superman sauvant le monde quand il essayait de prendre le totem.


Coralie qui veut jouer à Guitar Hero tout le temps, même quand on joue, même quand on mange, même quand on veut tous aller dormir
, bientôt on l'enverra chez les Amoureux des Guitares en Plastique Anonymes (ou AGPA).


- Allez qui est-ce qui se fait un clash de guitares avec moi sur Blue Oyster Cult ? Allez les gars ! Allez !!! Allez !!!

- Coralie, il est trois heures du matin. Il est temps de débrancher la Playstation.

- Allez, bande de p'tites tapettes, venez m'affronter ! Ou sinon c'est pas grave, je vais me faire un solo des Rolling Stones. J'ai pas besoin de vous. Je m'arrête quand je veux.


C'est le genre de soirée que j'aime. Après je reste dormir chez Professeur Flaxou.


- Eh ?

- Ouais ?

- Vous avez parlé de quoi quand vous étiez toutes dans ma chambre ?

- De rien, c'est pas intéressant.

- Vous avez parlé de l'ex à Sarah ? Vous avez parlé du presque-mec de Caro ? Tu leur a dit des trucs sur moi ?
- Ouais, j'ai dit que tu pétais au lit.

- Oh nan vas-y t'abuses ! On avait dit que tu leur disait que j'étais un bon coup comme ça si jamais on se largue je peux toutes les pécho sans même faire d'efforts.


Genre.


- Eh ben tu feras des efforts et puis c'est tout.

samedi 1 novembre 2008

la perle du mois !



Et là je sens que vous allez être trop heureux, puisque le premier vrai article de ce blog sera cette véritable institution qu'est devenue la perle du mois !

(Et puisque nouveau blog égale nouvelles résolutions, je vais arrêter de faire la flemmarde et noter les gagnants régulièrement, maintenant)

EDIT : Et pour changer, encore une victoire écrasante de Flaxou avec sa blague mi-geek, mi-cynique :

- Sœur Emmanuelle est morte, à l'âge de 99 ans.
- Ça c'est vraiment pas de bol. Si près de la fin du téléchargement.


Sarah :

1) "En -ette c'est toujours tout petit. Regarde : Charlette"


2) "Si un jour t'as une fille avec Flavien et qu'elle a son front, tu seras obligé de l'appeler Rihanna"


3) "Et tout d'un coup je vois une nana arriver...Je vous jure c'était le Joker"


4) "Va bouffer tes poux"


5) "Hier j'ai failli renverser un vieux. Il allait au cimetière, eh ben je l'aurais emmené direct"

6) "Tu sais, le magicien con, celui qui a une tête de Magicarpe"


7) "Y'avait écrit cellule de Szarlotka et j'ai compris cellulite de Sarkozy"




Caro :

8) "Être une citrouille c'est mieux que d'être sept fois terrifiante"


9) "L'agneau c'est bon. Surtout quand ça se tait. Ça fait le silence des agneaux"




Moi :

10) "Non, Fla m'a rien dit. Sinon il me l'aurait dit"


11) "Dis tout de suite que les chauves-souris ont pas le droit d'être hétéro ! RACISTE !"


12) "C'était le Jésus des beaux"


13) "Si tu parles dans mes nichons ça fait de l'écho"


14) "C'était comme un rêve découpé en forme de garçon"




Les gens :
15) "J'aime le monde...quand y'a personne dedans" Flavien, peace & love

16) "Mais arrête de brûler un crayon à chaque fois qu'on te tue !!" Coralie



Les travaux pratiques (très,très nombreux) :

17) - C'est Halloween, je me suis déguisée en Jay.
- C'est un Jaypouvantail


18)
- T'as pas de soutien-gorge alors ?
- Mais si !

- Parce que si Cha ne met pas de soutien-gorge, c'est pas des seins qu'elle a. C'est un troisième nombril.


19)
- Je gagne à tous les niveaux.
- OK, faisons un concours de gros seins et voyons si tu gagnes.

- Oui mais moi mon mec il pète pas au lit.


20) - Je vois en toi.
- Ça s'appelle une coloscopie.

21) - Bon faut que je baise...euh que je fume.
- Sans doute les deux. Mais va fumer d'abord, tu seras gentille.


22)
- Les horoscopes, ils disent que des conneries.
- C'est pas vrai. Regarde, le tien il a dit que tu devais faire un régime.


23)
- Mets la quiche dans le four.
- Mais Sarah est pas encore arrivée.


24) - Il est indispensable de faire un test d'allergie cutanée.
- Mais on s'en fout. Je suis pas allergique à la cutanée.

25)
- Ça fait méchante tapette SS.
- Et ça t'excite ??!

26) - Charlotte, que dirais-tu d'une expérience scientifique ?
- Non, tu ne m'enfonceras rien dans l'urètre !


27)
- Tu peux ramener mon carnet ?
- Et la pizza ?

- Et mon stylo ?

- Et cent balles ?

- Et un mars ?
- Et la tête ?

-
ALOUETTE !

28)
- Ma mère elle trouve Fla super beau.
- Ben elle est bien la seule.


29)
- C'est la fête des noix !
- Dommage, si ça avait été la fête des glands, je t'aurais apporté des fleurs.


30)
- Je suis une warrior, j'ai grandi dans la montagne.
- Enfin, t'as pas grandi beaucoup.
(Cyril)