vendredi 6 mars 2009

J'ai abandonné mon chat pendant quatre jours, il a sauté du balcon. Mais bon c'est un chat quoi.



Salut, mes agneaux ! Je suis revenue du ski !


(oui je sais, personne ne savait que j'étais partie, vous avez vu comme vous avez pas besoin de moi)


Donc c'est vrai, je ne suis pas touchée par la crise, puisque j'ai eu l'extrême privilège, cette année encore, de me geler toute la journée sur des sommets vertigineux envahis par le brouillard et la bise mordante, de m'asseoir le cul dans la flotte sur des sièges pleins de neige fondue, d'embrasser un sapin tous les cinq mètres, de me perdre dans un champ de bosses très loin de la piste que je sais toujours pas comment je suis arrivée sur ce versant de la montagne, et surtout, de me faire disséquer les pieds à petit feu dans mes chaussures de ski du diable :


- Ecoute, ta mère les a achetées il y a à peine vingt ans, tu vas pas faire ta gosse de riche non plus, hein.


Bon, soit. Les chaussures ont effectivement seulement vingt ans, et pour des chaussures qu'on utilise deux mois dans l'année, c'est vrai que c'est pas si vieux. C'est vrai aussi que j'ai pas grandi des pieds depuis la quatrième
(pourquoi je précise des pieds, vu que je n'ai pas pris un centimètre depuis mes quatorze ans ? Parce que j'ai tout de même vachement grandi, mais dans le sens de la largeur).

C'est vrai aussi que la technologie des chaussures de ski n'est pas vraiment la priorité des chercheurs du CNRS et que donc, depuis vingt ans, c'est plus ou moins la même chose : une chaussure qui te regarde dans les yeux des pieds en disant TU VAS SOUFFRIR.


Et elle a raison. Tu souffres.


Oh mon dieu mon dieu (crie au ciel la petite fille riche) n'est-ce déjà pas assez de devoir ressembler à une patate aux cheveux gras pendant cinq jours d'affilée grâce à mon anorak du collège que le vendeur a promis à maman que je grandirai dedans, eh ben devine quoi connard, y'a huit ans j'étais déjà à mon maximum ?


Dois-je encore subir la mordante blessure de chaque instant de ces montres de plastique dont les fixations se referment sur mes chevilles avec le claquement satisfaisant de la mâchoire du léopârd brisant le cou d'une gazelle ?


La réponse est oui, et va pisser pendant que je prends les forfaits parce que je t'attendrai plus au restaurant d'altitude toutes les heures.


Je le dis chaque année, et cet hiver n'échappera pas aux autres : voilà la saison où j'ai le plus envie d'être un garçon. Ah, la joie de pouvoir pisser contre un arbre par moins onze et d'écrire son prénom dans la neige, sans devoir endurer les soubresauts machiavéliques du télésiège "peut-être je tombe en panne mais peut-être pas, on va voir si ta vessie tient jusqu'au sommet".

Je dis pas, hein. Au printemps, par exemple, j'adore être une fille. On peut mettre des jolies vestes de printemps et des jolis hauts décolletés pour rappeler aux messieurs de la SNCF que c'est pas notre faute si le billet n'est pas composté, et en plus il fait encore trop froid pour mettre des jupes alors on a pas besoin de s'épiler les jambes.


Mais l'hiver, y'a pas moyen, mon royaume pour un pénis.

(Ouh ça fait bizarre dit comme ça)



(Non mais sinon, le ski, j'adore ça, hein. Mais vous le saviez déjà)




PS : Pas d'oeil au beurre noir cette année ! Yippee yeah !

PPS : Ma soeur c'est la plus géniale du monde, et aujourd'hui ça fait vingt-cinq ans qu'elle est géniale ! Bon anniversaire ma soeur !

4 commentaires:

  1. Bon anniversaire la sœur de Charlotte ! (J'ai même fait un E dans l'O pour la peine. (Ouais bon c'est Mozilla qui l'a fait.))

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  2. Arg. Les télésièges. Le mec qu'à inventé, il devait être vachement sadique, quand même. C'est de la pure torture ce truc. ><

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  3. GG level up, soeur géniale !

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  4. -_-'
    je suis affligée par ton introduction (salut mes agneaux) !
    XD c'est très convivial !

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