vendredi 30 octobre 2009

Ohé ohé capitaine abandonné


Les enfants, c'est la fête.

Professeur Flaxou est là, il fait chaud, on était à la mer, on a mangé des tourtes à la viande, (je suis malade parce que j'ai passé deux jours le cul dans les galets humides à regarder les vagues, mais ça valait le coup), et maintenant qu'on est revenus j'ai Internet.

Ma vie est une succession de miracles.

Je vais de ce pas fêter ce jour ô combien joyeux où je me reconnecte avec le reste du monde (Oh, le bonheur simple de savoir ce que les gens ont mangé à midi, l'exultation de la page d'accueil "Chantal t'ainvite à prendre le teste "Quel pirate est-tu" LOL", la joie de pouvoir regarder les statuts en criant mais on s'en FOUT d'ta vie pauv'conne. Que faisait-on avant Facebook.)

Du coup deux petites nouveautés : une bannière temporaire (mais très classe quand même) de mes pieds dans la flotte, en attendant de pouvoir coller vos photos à côté.

Et surtout, je vous délivre enfin la perle du mois (avec un mois de retard mais vous m'en voulez pas).


11) - Un jour y'a une gamine sur mon blog qui m'a dit "quand je serai grande je voudrais être comme toi".

- Tu lui as dit que t'étais pas grande ?





1) "Ce serait trop cool de pouvoir jouer au PC une fois qu'on est mort !" Flavien

2) "Eh mais ! Y'a pas de fenêtres en plein air !" Sarah


3) - Quand je mets des T-Shirts larges les gens pensent que je suis enceinte.

- Moi c'est quand je mets des T-Shirts serrés que les gens pensent que je suis enceinte. (moi)

4) - J'ai 70 visites par jour.

- Dont 80 de moi.


5) - J'ai un souvenir de Charlotte à l'arrière d'une voiture...
(Florent)
- Dit comme ça, c'est tendancieux.

- Alors je précise que j'étais à l'avant.

(Sarah, de l'autre pièce)

- Ouah, elle est si longue que ça ?


6) - C'est le premier ministre italien.
(Nono)
- Berlusconi.

- Son prénom ?

- Antonio.
- Non.

- Ramucho !


7) - J'ai mon soutif qui colle, vous pouvez pas savoir ce que ça fait.
- Si. Nous aussi des fois ça colle, et tu nous entends pas nous plaindre.


8) - Le point compte. Elle a dit "Gan" et j'ai dit "Fi", elle a dit "dalf" et j'ai dit "ni".

- Oui mais "Ganfidalfni" ça existe pas.

9) - Quand on dit "l'affaire" tout le monde pense "Dreyfus".

- Moi je pense "dans le sac".


10) - T'aimes pas quand je me balade en soutif ?

- Ben, si au moins t'étais belle...
(Flo)

12) - On est dans le caca.

- Tant qu'on le mange pas.


13) - Ils vont pas me plaire tes cadeaux, j'ai pas ce qu'il faut pour m'en servir.

- C'est des soutifs ?

jeudi 22 octobre 2009

Oh joie

- Oui donc on a résolu votre problème d'Internet.
- Youhou !
- Vous devrez pouvoir vous connecter sans problème...
- Je vous aime ! I love you ! Verstehen ? I want to french-kiss your gingerbread !
- ... d'ici le 28 octobre à minuit.

Dans une autre vie, j'ai dû faire des choses horribles. Mais vraiement horribles, genre tuer des Juifs, ou violer des femmes, ou enfanter Jean-Marie Bigard.

En tout cas je paye maintenant.

Il pleut, j'ai pas de vélo, pas d'Internet, et je peux même pas regarder le Petit Journal à la télé parce que leur télé anglaise elle passe que des programmes tout bizarres pas comme chez nous. Sauf les Experts.

(Mais c'est quand même vachement tordu les Experts. Et je ne parle pas que d'Horacio et de sa tête perpétuellement inclinée à 45 degrés. Je parle de tordu dans le genre l'esprit des scénaristes : "Et alors en fait le père de famille menant une double vie se fait assassiner par ses deux enfants cachés qui ont couché ensemble avant de découvrir qu'ils étaient demi-frère et soeur mais qui veulent quand même garder leur bébé alors qu'ils ont 16 ans et demi et 25% de gènes en commun")

Et puis il fait froid à ne plus sentir ses orteils. ("J'sens plus mes orteils ! J'AI PAS D'ORTEILS ! Et personne pour faire un calin". Si tu as trouvé d'où vient cette citation, bravo, toi aussi tu as huit ans d'age mental)

Et puis dans ce pays les Schokos-Bons n'existent pas.

Je souffre.


EDIT : Des fois la nuit j'ai des inspirations soudaines, et en voila une à partager avec vous (oui parce que le reste c'est souvent du domaine de : "Je vais faire une lecon sur Facebook et la violation de la vie privée de l'individu avec mes années 12!" ou encore "Demain matin je vais mettre le pantalon qui me fait un gros cul mais je vais mettre un pull long par-dessus ! ")

Donc mon idée c'est que pour changer de mon image d'accueil que je trouve pas terrible et très grisatre, vous allez me donner un coup de main en prenant tous une photo de vos pieds dans la flotte (ou les pieds d'un ami, je suis pas raciste). C'est pas obligé d'être une flaque de pluie, je fais confiance à votre créativité.

Ensuite vous m'envoyez votre photo à l'adresse tindomerel@hotmail.fr et je les colle toutes ensemble par la magie de l'ordinateur (ca doit bien être possible) et comme ca j'aurai une jolie image d'accueil ! (Je le sens bien, je le sens trop bien, ca va être top-mammouth)

Je vous laisse, Professeur Flaxou je-préfère-la-microbiologie-mais-j'aime-toujours-les-méduses arrive dans 10 heures et je vais lui faire un gateau (un très gros gateau qui me prendra 10 heures à préparer comme ca le temps passera plus vite).

A bientot, mes loupiots !

vendredi 16 octobre 2009



Coucou mes agneaux.

Vous me manquez vachement. Sans vous c'est comme être coupée du monde réel (et par "monde réel" j'entends "celui où les gens m'aiment").

J'ai pas encore Internet chez moi, alors je me retrouve forcée à squatter le cybercafé arménien du coin de la rue (vous excuserez donc les fautes de frappe, les claviers qwerty ne sont pas mes amis, et en plus Word le Magnifique n'est pas là pour me souligner mes fautes en rouge).

J'étais censée avoir Internet mardi dernier. Mardi matin un mec en uniforme est venu grimper au poteau électrique, une histoire de demander au satellite de nous envoyer de l'Internet de la lune.

Mercredi la boîte à Internet était censée arriver, mais il y avait grève de la Poste. Grève de la Poste en Angleterre, ça veut dire que le courrier est acheminé tout pareil, juste qu'ils se pressent pas. En gros au lieu d'avoir la carte postale de tatie Jeanine en vacances au Maroc chez toi en 24 heures, tu l'as en deux jours. Mon dieu mon dieu, que de turpitudes.

Le pire c'est que d'un point de vu anglais, c'est de la mesure méga-draconienne. A Kettering les chauffeurs de bus avaient projeté de faire grève un jour dans l'année, eh ben tellement les gens ont eu peur d'aller au boulot à pied, ils l'ont pas fait. Le patron des chauffeurs de bus avait laissé des affiches un peu partout sous l'arrêt de bus, où il disait :

"Mais je comprends pas, pourtant je suis gentil avec eux, ils ont tout ce qu'il faut, je leur donne leur Canigou tous les soirs, ils ont une pause-pipi par semaine, je vois pas de quoi ils se plaignent. Quels feignants quand même. Si vous voulez râler, engueulez-les, c'est de leur faute, à ce ramassis de gauchistes"

(Oui parce qu'en fait "gauchiste" en Angleterre c'est péjoratif. Un jour j'ai dit à une prof que ma mère avait assisté à une manif avec Besancenot, j'ai cru qu'elle allait m'exorciser sur place.)

Du coup la boîte à Internet est arrivée jeudi, je l'ai branchée, mais la loupiote qui dit qu'on a Internet clignotait pas. Comme j'avais pas de crédit pour appeler la hotline, j'ai dû attendre qu'Edwina (ma coloc) rentre de son boulot pour les appeler, et après j'ai un peu rigolé quand même.

- Bonjour, Internet marche pas.
- Ah ça doit être un défaut avec votre boîte, le courant ne passe pas ?
- Si si, mais y'a pas Internet. Je crois que le mec de British Télécom a foiré l'installation.
- Ah c'est pas possible ça. C'est votre boîte qui a un défaut, parce que la lumière ne s'allume pas.
- Si si, elle s'allume.
- Non, vous voyez juste pas bien.
- Mais puisque je vous dis que la boîte marche !
- Tuuuuut....tuuuuut....
- Est-ce que vous êtes en train de faire tuuut avec votre bouche ?
- Bon faut me laisser tranquille maintenant madame hein, j'ai du travail.
Du coup on a appelé les gens de la boîte qui nous ont dit que c'étaient les autres gens qui avaient tort.
- Mais ils nous ont dit que c'était un problème de boîte !
- Ah ouais, d'un seul coup c'est eux qu'il faut croire, hein ? Allez vous faire foutre, je vous aiderai pas.

Enfin avec tout ça on sait toujours pas ce qui foire.

Donc je me retrouve ici, coincée entre un chinois qui regarde des vidéos de tuning sur Youtube en chinois, et deux gamines qui gloussent comme des poules sur MSN.

Faut vraiment que je sois une junkie.

J'espère vous retrouver bientôt pour vous raconter toutes mes aventures. Parce que c'est pas parce que je suis muette que je glande pour autant.

Il y a le long week-end chez Adèle à Newcastle, où on est allées à la mer. Il y a ma lutte de tous les instants pour essayer d'inculquer un peu de français à des gamins de quatorze ans. Il y a mes soirées pyjama-films à la con avec Edwina. Il y a ma découverte de l'Angleterre, des pubs, des cinémas qui coûtent la peau des yeux de la tête, des fringues à deux euros, du popcorn avec du beurre dedans (pouah), des bus toujours à l'heure et des trains qui partent en avance (bande de crevards).

Il y a tellement de choses que j'aimerais vous raconter, parce qu'après tout, vous êtes de la famille maintenant.

Mais il me reste une minute trente, alors je suppose que ce sera pour une autre fois!

A bientôt, mes loupiots. Ne m'oubliez pas.

(Et ne me spoilez pas Big Bang Theory, Docteur House ou Desperate Housewives, parce que je me suis arrêtée au premier épisode et quand j'y pense j'ai envie de mourir).

Prenez soin de vous !

samedi 3 octobre 2009




Oh vous etes trop mignons.

Vous etes tellement mignons que je vous pardonne tout.

(Oui en fait depuis que je suis arrivée à Kettering j'avais décidé de vous tenir responsables de tous les maux de la planète. J'ai pas de commentaires, c'est la faute de mes lecteurs. J'ai une idée d'article mais en fait elle est pas drole, c'est la faute de mes lecteurs. Y'a mon toast qui a brulé ce matin c'était la faute de mes lecteurs, on sait pas, peut-etre qu'ils m'ont suivie).

Mais finalement non, vous etes des choux (cailloux hiboux joujoux genoux). Je vous insulte et vous me dites des choses gentilles, vous etes vraiment mignons (ou alors juste un peu cons).

Et merci à l'anonyme qui m'a demandée en mariage (j'espère tout de meme que c'était un homme) ca faisait vraiment très longtemps. (Au fait, quand tu dis "mes parents sont riches", c'est riche "Je roule en BMW" ou riche "J'ai crée une association pour les enfants pauvres avec des écrans plats dans la salle d'attente" ? Juste pour savoir, hein. Parce que bon Professeur Flaxou il est bien gentil mais ca reste du domaine du prolétariat.)

Donc sinon moi ca va pas trop mal, et vous ?

Ici il fait...ben moche, vous vous attendiez à quoi, c'est pas pour rien que j'ai renommé mon blog pour l'année. Mais il pleut pas trop, y'a juste un vent qui fait comme la scène avec le sachet dans American Beauty (Moi quand j'étais petite je croyais que c'étaient les esprits de la foret qui faisaient tournoyer les feuilles mortes en spirale. Les Américains n'ont vraiment aucun sens de la poésie.)

Sinon Kettering c'est pas trop mal, j'ai vu au moins trois jeunes depuis que je suis arrivée, donc tout va bien.

Je suis arrivée avec ma valise qui faisait au moins huit mille kilos de pulls et de dictionnaires, je vous raconte pas comment c'était galère de se trimballer avec.
Allez si, je vous raconte.
Ben c'était la galère. Sauf à Paris où je devais faire Gare de l'Est-Gare du Nord en moins de 36 secondes, en comptant l'escalier de huit mille marches (tu sais celui dans Amélie Poulain avec le mec et les photos. Bon j'aime pas trop Amélie Poulain mais je vais le montrer à mes élèves alors faut bien que je le regarde. Mais quand même, un jour il faudra qu'on m'explique pourquoi tout le monde dans se film se fringue comme dans les années cinquante.)
Donc j'étais au pied de mon escalier, j'avais déjà monté deux marches en moins de sept minutes (comment je suis trop forte) quand deux charmants jeunes hommes sont venus me proposer de l'aide avec un air fanfaron, genre oh la pauvre jeune fille fragile. Ben même à deux, ils faisaient pas trop les malins.
- Mais mademoiselle, vous avez mis quoi dans cette valise, des briques ?
- Non, juste des dictionnaires.
- Beaucoup ?
- Oh je sais plus, cinq ou six. Vous êtes bien aimables, au fait, parce que c'est un peu lourd pour moi.
- Sans dec.
Donc je retire ce que j'avais dit sur les Parisiens (têtes de chien). Les Parisiens sont gentils. Et musclés.
Je m'installe doucement à Kettering, j'ai déjà repéré le cinéma, le Mac Do, la bibliothèque et le cybercafé. Ah oui, et mon école aussi.
J'ai pas encore eu de cours mais j'ai déjà rencontré mes collègues et surtout mes élèves, et mon dieu qu'ils sont mignons dans leurs petits uniformes, on pourrait les bouffer avec de la sauce à la menthe. Et puis ils sont tout plein de taches de rousseur, j'adore, je vais leur amener des bonbons tout le temps.
Je suis aussi allée ouvrir un compte à la banque, et mon banquier s'appelle Paul, et si ses parents l'ont fait exprès c'est réussi parce qu'on dirait un clone de Paul Mac Cartney. En plus beau. Beaucoup plus beau.
- Donc comme vous n'êtes pas résidente depuis longtemps vous n'avez pas droit à un crédit. Des questions ?
- Oui. Vos yeux sont toujours aussi bleus ?
Sinon je me promène, je prends le bus, je songe à me remettre à la boxe, ou à faire du jogging dans le parc, ou à me mettre à la photo, mais au final je fais comme en France : je reste chez moi, devant mon ordi sans Internet, à essayer de prendre de l'avance dans la préparation de mes cours tant que j'ai pas le gouffre du temps perdu (alias Facebook) à disposition.
Sinon j'apprécie beaucoup Kettering parce que jusqu'ici, toutes les femmes que j'ai vues sont plus moches que moi (et celles qui sont belles s'habillent mal alors tout va bien). En revanche je sais pas s'ils mangent de la corne de rhinocéros tous les matins ou quoi, mais y'a un taux de bébés hallucinant, trois mille au mètre carré. C'est bien simple, on peut pas faire un pas dans une rue sans trébucher sur une poussette. Et des fois on se demande si la nana qui pousse la poussette ferait pas mieux de s'asseoir dedans elle-même.
Nan mais sérieusement, j'ai vu des distributeurs de capotes à la pharmacie, mais il doit y avoir des toiles d'araignées dedans. Ou alors ils sont pas encore au courant de l'apparition de la contraception, ou alors ils sont juste un peu cons :
- Eh Chérie ?
- Oui ?
- J'ai presque fini de muer, tu crois pas qu'il serait temps qu'on fasse un gosse ? J'veux dire on a déjà quinze ans quand même, c'est pas comme si on avait la vie devant nous.

Et sinon mon temps Internet est bientot dépassé et ca me soule de faire les accents manuellement, alors je vous laisse.
La perle du mois dès que j'ai Internet chez moi.

vendredi 2 octobre 2009

Je suis en Angleterre depuis trois jours et j'ai pas Internet. Mon taux de survie chute de jour en jour.

Il fait froid et ca sent bon les feuilles mortes, et aujoud'hui, sur le chemin de la bibliotheque, j'ai vu un ecureuil.

Voila. C'est tout ce que vous meritez de savoir, bande d'ingrats. Je vous ai donné les plus belles années de ma vie et c'est comme ca qu'on me remercie, ben bravo et merci Staline, hein. Une semaine sans nouvelles et pas un commentaire.

Je m'en fous, d'abord, je vous ai jamais aimés. C'était un mensonge depuis le début.


Connards de hippies.