samedi 25 décembre 2010

N'oublie pas mon petit soulier



En ces temps de Noël et de grande bouffe, j'ai décidé de faire dans le léger et de vous parler des Spécial K.

(Je peux presque vous entendre soupirer d'aise.)

Donc perso, j'achète jamais de Spécial K parce que ça coûte cher et qu'en plus c'est genre cinq fois plus gras que n'importe quelles autres céréales, alors en période de Noël, merci bien, mon foie demande grâce. (Et pourtant j'ai réduit le foie gras depuis que je suis au WWF.) Mais chez ma mère c'est tout ce qu'on trouve à manger, parce qu'elle est persuadée que ça fait vraiment maigrir. (Elle est aussi persuadée qu'elle attrapera un cancer si elle met du déodorant, mais à côté de ça, elle a aucun problème à fumer un paquet de clopes par semaine, alors plus rien ne m'étonne.)

Donc ce matin, je mangeais mes céréales molles en lisant le paquet, parce qu'il y avait aucun magazine à portée de main et qu'il faut toujours que je lise quelque chose quand je mange le matin (non je suis pas folle! je suis différente!). Et au dos du paquet, je suis tombée sur ce magnifique test de personnalité Spécial K, que je te retranscris ici, parce que c'est simplement trop beau.

1. LA CUISINE ET MOI

C'est mon petit plaisir...
■ J'aime cuisiner pour la famille mais je manque de temps!
▼J'adore tester de nouvelles recettes, à partager à deux ou à plusieurs.

Alors déjà je vois pas trop la différence entre la première et la dernière réponse, et je constate aussi qu'il n'y a pas moyen de dire qu'on aime juste PAS cuisiner. (C'est interdit par les autorités du Grand K.)

2. MON AGE

■ Peu importe, je me sens toujours aussi jeune! (donc ça c'est la manière polie de dire "je suis un vieux croûton")
Dans la force de l'âge!
▼Encore la vingtaine!

(Tu noteras l'emploi des points d'exclamation pour marquer la vitalité et de dynamisme des femmes Spécial K.)

3. ET LES ENFANTS...

▼Ils sont déjà loin maintenant... (Alors là c'est la logique transcendante des K Spéciaux : ils associent ce signe avec celui où plus haut tu disais que tu avais la vingtaine. Normal.)
■ Un vrai bonheur, surtout avec le petit dernier.
Ce n'est pas au programme!

On constate encore une fois qu'il n'y a pas de réponse "mes enfants me rendent folle je les ai mis sous Tranxène pour ne pas les noyer dans l'étang". (Et je trouve aussi que la deuxième réponse est un peu injuste avec les premiers enfants. C'est quoi ça, SURTOUT avec le petit dernier? Genre les premiers t'ont fait chier, dis-le tout de suite.)

4. POUR MOI AVOIR LA LIGNE C'EST :

■ Une préoccupation permanente
▼Une simple question de bien-être!
Un objectif que j'atteindrai...un jour!

Bon, ici aussi, aucune mention de "je m'en fous royalement de garder la ligne", mais bon, ça s'adresse à des gens qui achètent des Spécial K, alors c'est en fin de compte relativement logique (surtout qu'on a vu qu'il faut pas trop leur en demander, aux pauvres choux).

5. JE CRAQUERAIS BIEN :

Pour une petite soirée entre amis : boire un verre, aller au resto... (Donc voir ses amis, c'est "craquer". Mais craquer à propos de quoi, au juste? Ton vœu de solitude?)
▼Pour un macaron au chocolat...Huum, trop bon! (Bonjour, je suis un cliché sur pattes.)
■ Comment ça craquer ?! (l'avalanche de ponctuation!) Je résiste, mais c'est dur...

Et donc, après avoir répondu aux questions de ce test (trop dur) on te donne les résultats, et là attention, c'est du gratiné, car ils annoncent ça avec :

UNE FEMME SPECIAL K, OUI ! (OUIIIII!!!!) MAIS QUEL EST VOTRE PROFIL?

(Genre en fait on avait pas compris qu'on faisait un test pour déterminer notre profil, et là on fait "Haaaaaan c'était çaaaaa!")

■ Entre le travail et la famille, difficile de trouver des plats adaptés et bons pour la ligne!
▼Vous croquez la vie à pleines dents : difficile de résister aux bons petits plats et de garder la ligne!
Vous avez du temps pour vous! Alors pourquoi ne pas en profiter pour bouger plus pour vous aider à garder la ligne? (Hein grosse feignasse, pourquoi tu bouges pas ton gros cul d'égoïste? T'as même pas d'enfants!)

De ce test, je tire plusieurs conclusions :

■ Les K Spéciaux sont de toute évidence persuadés qu'ils ne s'adressent qu'à des femmes, et pourtant moi je connais au moins 3 mecs dans mon entourage qui en mangent.
Les K Spéciaux ont cinquante mots de vocabulaire, c.f. le mot "ligne" employé à toutes les sauces. (D'ailleurs à la fin, on voit qu'ils commencent à caler, ils utilisent "pour" tous les deux mots. Même pas ils te jettent un petit synonyme.)
Les K Spéciaux vivent au Moyen Age social, ils n'arrivent pas à concevoir qu'une femme moderne ne puisse pas adorer faire la cuisine (ta seule excuse, c'est de ne pas avoir le temps, et encore) ou ne s'inquiète pas de sa ligne, et ils t'engueulent littéralement si tu achètes leur produit alors que tu n'as même pas d'enfants. (Donc aucune excuse pour être grosse.)

Je conclus sur leur pub pour un programme qui t'aide à prendre soin de ta ligne* 
*dans le cadre d'une alimentation variée et équilibrée et d'un mode de vie sain.

Non mais tu penses vraiment que les gens qui ont une alimentation variée et équilibrée et un mode de vie sain, ils achètent ta merde? Ils peuvent manger des tartines au petit déjeuner, ils s'en foutent! 

Et d'ailleurs ça me fait doucement rigoler qu'ils te vantent une alimentation variée et équilibrée, alors que jusqu'à peu, ils préconisaient leur "régime miracle" qui consistait à t'affamer pendant deux semaines pour perdre du poids : en gros t'avais le droit de manger des crudités, de la soupe, des Spécial K, et absolument rien d'autre. C'est-à-dire que deux repas dans la journée, ça devait obligatoirement être deux bols de Spécial K (mais sinon, c'est pas du tout pour vendre notre produit qu'on lance ce régime, c'est pour vous aider!) et le troisième repas c'était un bol de soupe et des crudités "à volonté!" (la folie!). Et si jamais t'avais encore faim (rhô la la) t'avais droit à UN yaourt 0% par jour. (Et au bout des deux semaines, tu faisais absolument ce que tu voulais. Ce qui veut dire qu'à moins de te prendre pour Jésus et d'avoir vraiment le jeûne en toi, tu te jetais sur le premier paquet de chips qui passait.)

Et comme je trouve pas de chute à mon article, que ça fait deux heures que je bloque, et que j'en ai un peu ras la casquette, je vais quitter l'ordi et aller manger des choses farcies aux truffes chez mon tonton.

Joyeux Noël à tous !

jeudi 23 décembre 2010

 (Tu vois? Déjà, ça a l'air chiant.)

Il y a déjà quelque temps je t'avais parlé des livres que j'avais honte de ne pas aimer.

C'est parce que dans ma famille on est des intellos de la mort, alors c'est la honte dès qu'on n'aime pas quelque chose que Télérama a aimé. Et crois-moi que c'est pas la vie facile tous les jours. Heureusement que je suis une rebelle dans l'âme et que j'ose rejeter en blog tous les films de Bergman, parce que sinon je te raconte pas, je serais peut-être déjà morte, suicidée de honte. Ou peut-être que je ferais juste coudre un bâton dans mon pyjama, pour souffrir même la nuit, comme Vincent Van Gogh. (Il était cinglé bien avant l'histoire de l'oreille, en fait, le bonhomme.)

Donc la plupart du temps, j'arrive assez facilement à surmonter la culpabilité de détester avant même de les avoir vus tous les films où Télérama écrit la critique en utilisant les mots "incandescent" et "solaire". (C'est du langage d'intello pour dire "J'ai rien compris alors ça doit être formidable, parce que je suis vache d'intelligent quand même.") Pour te donner des exemples, je te mets un extrait de la critique du film d'Apichatpong Weerasethakul : "A l'article de la mort, l'esprit de Boonmee transcende la finitude humaine", qu'ils disent. "Boonmee a-t-il été ce buffle solitaire, s'évadant dans la forêt ? Ce poisson-chat très phallique qui console et drague une princesse défigurée au bord de l'eau ? Boonmee a-t-il été cette princesse ?" (même eux ils savent pas dire!) Donc ils te disent en gros que c'est un film tout à fait normal sur la finitude humaine (on sait même pas ce que ça veut dire) et sur les poissons-chats qui draguent des princesses, là aussi, normal. Et même pas ils se sont moqués du nom d'Apichatpong Weerasethakul ! Ils sont forts quand même. (Moi j'ai passé une semaine à rigoler en regardant les journaux après le festival de Cannes, quand tu voyais tous les journalistes galérer. "Le vainqueur de la Palme d'Or est le thailandais Apich... thak...pong... tuc...". C'était de l'or en barre pour le Zapping.) 

Ils ont aussi dit, chez Télérama, que le dernier Bergman était troublant de beauté formelle lumineuse et incandescente. Alors que quand tu entends le titre du film, t'as déjà envie de te suicider ("En présence d'un clown". Ah ouais quand même.) et qu'ensuite, connaissant Bergman, ça parle de suédois qui ont envie de se suicider et qui sont visités par des apparitions de clowns (sans doute suicidaires eux aussi), alors je vois mal comment tout ça peut être lumineux, mais bon. (En langage intello, même la lumière peut être dépressive en fait.)

Donc au niveau des films, je me fais pas trop de mouron, parce qu'en plus ça voudrait dire que je dois me sentir coupable d'aimer les films que Télérama n'aime pas, et comme ils aiment que les films où on se fait chier, on va pas aller très loin. Par exemple, ils ont adoré le film "De son appartement", où c'est l'histoire d'un radiateur filmé en plan fixe pendant trente minutes. Après, il y a un plan fixe sur un caillou. Puis un fondu au noir. Puis un plan fixe sur un gars qui récite du Racine. Pendant une heure et demie. Et ça, selon Télérama, c'était un film "monacal" (pourquoi pas) et "presque monochrome" (toi aussi, trouve les qualificatifs de tes critiques au hasard dans le Larousse!). Et donc, un film monacal et monochrome, selon eux, c'est cool. Genre on admet qu'on s'est royalement fait chier, mais c'est cool.

Ça m'aide pas mal au niveau des scrupules. 

Par contre, pour les livres, j'ai plus de mal. Parce que souvent, la définition d'un livre comme un classique, c'est un consensus adopté par des gens qui ne viennent pas tous de chez Télérama, donc ce serait admettre que mon avis diffère d'une majorité de gens intelligents, et pas d'une minorité de bobos prétentieux.

Et pourtant, avec certains livres, dieu sait que j'ai essayé. Les romans russes, par exemple.

Surtout que je devrais être le public rêvé, pour les romans russes. J'étais en Russie, j'ai suivi des cours d'histoire et de littérature russe, j'adore l'art russe en général (surtout la peinture), les légendes et contes russes ont bercé mon enfance... J'ai donc abordé "Guerre et Paix" en me disant "c'est du tout cuit".

Cinq cent pages plus tard, pataugeant désespérément dans une multitude de noms plus grande que l'annuaire du 68, je jetais l'éponge.

Non mais sérieux Léon, à un moment donné, il faut choisir un nom et t'y tenir! Tu as envie d'appeler ton personnage Denissov, écoute, grand bien t'en fasse. Mais passe pas deux cent pages à l'appeler Denissov pour soudain commencer à l'appeler Vania au milieu de nulle part! Moi j'ai passé dix pages à penser que Vania c'était un nouveau personnage (peut-être un vendeur de produits d'hygiène féminine?), d'un seul coup il raconte l'histoire du général qui voulait pas lui rendre les thunes, moi je me dis "mais attend, c'est arrivé à Denissov ça". Et en fait c'est la même personne! (Le pire c'est que je m'étais à peine habituée à cette idée que Léon me balance un Vassili Dmitritch sur le coin de la gueule, et devine qui c'était? Ouais! C'était toujours Denissov!) Ajoute à ça que, chez les Rostov, la mère et la fille s'appellent toutes les deux Natalia, et c'est la cellule de soutien psychologique imminente. (En fait, y'avait juste Napoléon qui était facile.)

En plus, avec Guerre et Paix, le truc frustrant, c'est que j'attendais toujours qu'il se passe quelque chose, et ça finissait toujours en pet de souris. Genre, je me suis farcie trois cent pages de bals à Moscou (où bien sûr on te donne les noms complets de chaque comtesse pourrie qui va apparaître que deux fois dans tout le putain de bouquin), cent pages de complots sur l'héritage du vieux mourant à Saint-Pétersbourg (il a mis plus de temps à mourir que Jack dans "Titanic", c'est un nouveau record), et encore deux cent pages de l'histoire du colonel qui devait de l'argent à Denissov, et là, enfin, c'est la bataille d'Austerlitz. Moi j'étais bien contente, déjà parce que je me disais que le prince André allait enfin servir à quelque chose au lieu d'être posé là les bras ballants, et en plus parce que c'était la bagarre, alors il y aurait au moins des descriptions intéressantes (jambes arrachées par les boulets de canons, etc.)

Et là, c'est la première minute de la bataille, le prince André charge sur son cheval, et il fait quoi? Il tombe! Et Tolstoï, au lieu de se dire "bon le prince André on le laisse là, on va suivre les autres, après tout je suis omniscient je fais c'que j'veux" il décide de rester avec le prince André. Et le prince André, au lieu de lever son cul et d'aller poutrer la gueule aux Français, il fait quoi? Il regarde le ciel, et les nuages qui passent lui font penser au sens de la vie et à la signification de la mort. Pendant cinq heures et demie. Et ces pensées-là, bien sûr, il en perd pas une miette, le Léon! Non mais sérieusement? (J'avais pas été aussi frustrée depuis les suites de Matrix.)

Du coup je me suis rabattue sur du Dostoïevski, en me disant que ça me parlerait plus. 

Je me suis donc jetée sur "L'idiot" avec avidité, avant de déchanter au bout de cinq chapitres, et d'abandonner. Parce qu'en fait j'avais choisi le mauvais Dostoïevski, vu que là encore ça fourmillait de Comtesses de machin et de Vicomtes de ceci, et qu'en plus l'Idiot, j'avais bien compris qu'il était pas vraiment idiot et seulement ingénu, mais bordel qu'est-ce qu'il est chiant. C'est même pas sa faute on dirait, c'est juste qu'il a pas appris à faire autre chose dans sa vie qu'à raconter toutes les expériences traumatisantes du monde. Genre il arrive chez la Comtesse de machin et le majordome lui dit "Elle sera là dans un instant, veuillez patienter". Et là le mec, il coince le majordome dans un coin, et pendant quinze pages il lui raconte ce que ça fait d'être condamné à mort et d'être gracié à la dernière minute. Et c'est même pas à lui que c'est arrivé! C'est genre il l'a lu dans le journal! Non mais t'imagines si tout le monde faisait comme lui?

- Salut, ça va bien ce matin?
- Non parce que j'ai lu le journal ce matin et ils parlaient d'un avion qui s'était écrasé dans la mer et trente personnes sont mortes. Non mais tu imagines ce que ça doit faire? Planer avec insouciance au milieu des cieux, et puis soudain, les turbulences, la panique, la mort irrémédiable, et cette certitude qui ne te lâche plus, et les pensées qui défilent : ils ont sûrement pensé qu'ils étaient trop jeunes pour mourir, ou bien qu'ils n'avaient pas eu le temps de se réconcilier avec leur père, ou....
- Oui, heu, le cours a commencé depuis dix minutes.

Non c'est pas tenable, je suis désolée.

Et pourtant j'ai tout essayé avec "l'Idiot". J'ai essayé de le lire en russe (en version abrégée et simplifiée), pensant que c'était la langue française qui rendait le livre chiant. (C'était pas ça.) J'ai même essayé la série faite par la télé russe, en dix épisodes d'une heure, où ils mettaient en scène le livre à la virgule près. Eh ben là encore, j'ai abandonné au sixième épisode. Il se passait rien! Au bout de six heures, toujours rien! L'Idiot allait à la campagne, il donnait de l'argent aux pauvres, il faisait sa figure christique. L'autre pimbêche Nastassia Filippovna elle regrettait de s'être enfuie avec Rogojine (sans déconner?). Tu t'étais pas rendue compte que t'étais qu'un objet pour lui peut-être? C'est pas comme s'il t'avait dit noir sur blanc "J'ai envie d'une femme qui soit jolie et pas casse-couilles, si tu pars avec moi je t'offre plein de fric pour que tu fermes ta gueule". (En plus elle a même pas besoin de fric, elle a déjà des bijoux et des belles toilettes, et à priori, à l'époque, c'était tout ce qu'une femme pouvait désirer.) Et donc là, ça fait six épisodes, et il s'est rien passé d'autre! Bon si, l'Idiot tombe vaguement amoureux, mais on sait bien que ça ne marchera jamais, il est toujours à fond sur Nastassia la pétasse. (Quand j'étais au collège y'avait une fille dans ma classe qui s'appelait Nastassia, eh ben c'était une sacrée pétasse. Ce prénom est maudit.)

Alors en désespoir de cause, je me suis rabattue sur "Crime et Châtiment", parce qu'au moins ça parlait des classes moyennes et populaires et y'avait pas "Comtesse" tous les cinq mots. Et ça commençait bien, parce que j'avais vraiment bien kiffé le début. Mais à partir du moment où il tue l'usurière, ça bascule dans le chiant à nouveau. En fait si tu veux comprendre "Crime et Châtiment" en deux lignes, je t'explique : pendant la première moitié du livre, il complote pour tuer l'usurière et lui voler son argent, et puis il la tue (ça c'est la partie "crime"). Et ensuite, pendant les 400 pages qu'il reste, il regrette de l'avoir tuée, et il se persuade que tout le monde est au courant, mais que personne ne lui dit qu'il est au courant juste pour le torturer (et ça c'est la partie "châtiment"). 

Bon. Soit. MAIS ALORS FALLAIT PAS LA TUER, MERDE! 

Non mais sérieux, il m'énervait trop le Raskolnikov, à faire que gémir sur son sort : "gna gna gna j'ai des remords, gna gna gna j'ai de la fièvre, gna gna gna je ne peux plus soutenir le regard des gens oh comme ma vie est un gouffre de détresse sans fond", oui mais enfin c'est un peu de ta faute ça mon bonhomme. Et ça doit lui faire grand-bien, à ton usurière, de savoir que t'es désolé. P'tit con.

(En fait c'est un roman qui aurait pu se résumer par "Fallait y penser avant".)

Et ensuite j'avais commencé "Docteur Jivago", mais là encore, j'ai laissé tomber après 300 pages (c'était même pas encore le tiers du bouquin!). Je suis maudite du roman russe, en fait. J'essaye de m'intéresser à la révolution communiste dans la campagne profonde, mais vraiment, c'est plus fort que moi, j'y arrive pas. En plus je faisais rien qu'à mélanger les noms, et puis l'histoire ne m'intéressait pas. Pendant 300 pages ce n'étaient que larmes amères, déshonneur sur la famille et atermoiements mouillés, et comme dans tous les romans russes, tout le monde est amoureux de la même fille et ça commence à lasser. Non mais sérieux, y'avait pas assez de jolies filles dans votre pays? Natacha Rostov, Nastassia Filipovna, Sonia la prostituée, et maintenant Lara la "fille perdue" (parce qu'elle a fait un bisou sur la joue d'un mec avant le mariage. Scandale!) Je sais pas, moi, trouvez-vous une moche. De toute façon, on a bien compris qu'avec les jolies filles, ça finit toujours mal. (Sauf avec Natacha Rostov, mais bon ça finit bien que pour Pierre.)

En fait, le seul roman russe que j'ai réussi à lire jusqu'au bout, c'est "le Maître et Marguerite". Peut-être parce que c'était le seul qui n'était pas abyssalement chiant. 

(Y'a quand même ce passage magnifique où Marguerite, nue, chevauche un cochon volant à travers la forêt autour de Moscou, pour aller dîner avec le diable. C'est autrement plus fun que les guerres napoléoniennes, excusez-moi.)

Allez, pour Noël, peut-être que je vous ferai un article pas intello.

mercredi 15 décembre 2010

Recette d'une comédie romantique réussie

 (Et sinon ça va, t'arrives à faire caca avec une coupe de cheveux aussi psycho-rigide?)


Il faut commencer par une héroïne qui aura deux critères principaux : 1) Elle nous donnera envie (à nous les filles, parce que bon soyons honnêtes, les seuls garçons que je connais qui regardent des comédies romantiques, c'est parce que leur copine les force) d'avoir sa vie, et 2) Elle aura des petits traits de caractère qui la feront s'identifier à nous (les filles).

En principe ça part pas trop mal, mais en général, Hollywood le grand phallocrate devant l'Eternel nous donne ça :

1) Sa vie est géniale parce que : elle vit dans une grande métropole (New York si elle est intelligente, Los Angeles si elle est branchée) (car oui, l'intelligence est optionnelle). Elle a une super carrière, mais UNIQUEMENT dans la pub, la mode, ou la rédaction d'un magazine féminin. (Parce qu'il faut quand même qu'elle puisse parler de ce qu'elle connaît, la loute. Donc les fringues, le maquillage, et la manipulation.) Elle est belle et elle s'habille trop bien, et elle a une super coupine trop méga rigolote, qui est toujours là pour elle et qui a autant de mal qu'elle à trouver l'amour dans cette grande ville. (Et en plus, elle est juste un petit peu moins jolie, comme ça elle lui sert de faire-valoir en même temps, mais c'est de l'or en barre ça!)

2) Elle a des petits tracas quotidiens qui nous rappellent notre propre vie : elle travaille tellement qu'elle n'a pas le temps d'avoir un copain (zut alors!), elle est tellement gentille que les gens profitent d'elle (han c'est trop triste!), elle en pince pour son boss mais il n'a d'yeux que pour cette poufiasse de secrétaire outrageusement maquillée (relou!), et, horreur fureur malheur, sa sœur vient de se marier alors qu'elle a DEUX ANS de moins qu'elle, ce qui la relègue, à vingt-neuf ans passés, au statut de "honte de la famille". (Oui, car le super boulot, la famille s'en fout, elle veut juste qu'elle trouve un homme pour s'occuper d'elle. C'est la famille qui a trop lu Twilight.)

Et surtout, les scénaristes des comédies romantiques, pour que la fille moyenne s'identifie bien à l'héroïne, qu'est-ce qu'ils lui ont rajouté comme trait de caractère? Eh ben, l'héroïne, elle est CHIANTE. MAIS CHIANTE! Mais pas chiante du genre chiante laïque, hein. Chiante, du genre psycho-rigide, vieille fille aux trois chats, chiante. "Ah non mets pas ta tasse sur ma table basse sans sous-verre!" "Ah non t'as changé un post-it de place sur mon bureau, je ne m'y retrouverai jamais, ma vie est fichue!" "Non, tu sors pas comme ça, cette chemise ne va pas avec ton pantalon, et de grâce rentre-moi cet ourlet avant que je fasse une crise". Tu vois, la fille normale, quoi. (Est-ce qu'on commence à voir que ce sont des hommes qui écrivent ces scénarios?)

Et là, au bout de trente minutes de film (pas trop tôt), on introduit l'élément perturbateur : l'élément perturbateur, c'est un nouvel employé qui va venir travailler avec l'héroïne pour collaborer sur un projet de pub/une signature de contrat/une nouvelle couverture mode/le dernier défilé de Milan.

Et donc ce nouvel employé, c'est un garçon très très beau (le genre qui va nous faire couiner et soupirer en tortillant des fesses sur notre siège de cinéma) : beaucoup de muscles, bien habillé, des jolis cheveux, un regard ténébreux (malheureusement, la plupart du temps, le regard est aussi totalement vide et inexpressif, c.f. Matthew Mc Conaughey) et un menton Gillette (indispensable!). Plus que l'homme, le MÂLE. C'est bien simple, à la vue de ses grosses paluches d'homme préhistorique, on n'a qu'une envie, c'est qu'il nous agrippe par les cheveux et qu'il nous jette dans une grotte. (Vous les sentez travailler, les ovaires, hein?)

Mais là, c'est le drame! Le garçon est un vrai mufle! Il traite notre héroïne comme une potiche, il est arrogant et vaniteux, il s'imagine qu'il sait tout mieux que tout le monde, bref, un vrai rustre. Et comme, de toute évidence, il se sent menacé par notre héroïne (ce qui n'est en fin de compte pas très étonnant, vu comme elle est casse-couilles) c'est la discorde totale. Ils se détestent, mais alors à un point! Ils se détestent tellement que trois mois plus tard, ils seront mariés. (Ça fera des belles histoires à raconter aux enfants, ça : "Écoute, quand j'ai rencontré ta mère, je me suis d'abord dit que c'était une grosse pétasse. Ensuite, j'ai été gagné par son charme. Mais en fin de compte j'avais raison, c'est une grosse pétasse.")

Eh oui, car les scénaristes, pour passer de "haine totale" à "amour guimauve les mains entrelacées dans le coucher de soleil", utilisent le pass magique des comédies romantiques.

D'abord, au fil des jours, la fille apprendra que de temps en temps, ce n'est pas nécessaire de faire une crise d'apoplexie si le siège des toilettes est levé, et se laissera gagner par le charme bourru du garçon, qui est dans le fond un grand sensible, et qui, sous ses abords de séducteur misogyne, est en fait un grand enfant qui a du mal à cacher sa peur des femmes. Donc cette partie, elle nous apprend, à nous les filles : 1) les hommes peuvent changer (alors là, on est pas au bout de nos peines) et 2) pour rendre le plus macho des hommes doux comme un agneau, il suffit de le traiter comme si c'était ton enfant. Ce qui n'est pas malsain du tout! Non non!

De son côté, le garçon va apprendre à exprimer son côté sensible au contact de cette femme si sublime et épanouie, dont il va apprendre à aimer le côté exubérant qui se cache sous son chignon et ses lunettes rectangulaires. Cette partie est faite pour les garçons qu'on a traînés voir le film, pour leur montrer que 1) Si la fille a l'air frigide, glaciale et castratrice, jackpot, c'est une chaudasse cachée. (Alors que 99% du temps, te fais pas d'illusions, mec, c'est juste une frigide.) Ça leur apprend aussi que TOUTES les filles sont des ÉNORMES chieuses, même les héroïnes de comédies romantiques, alors sois content d'avoir la tienne, et si tu lui offres des bijoux à 22 carats de temps en temps, elle t'épousera dans un battement de cil.

(D'ailleurs, je tiens à préciser ceci, parce que je vois trop de garçons se contenter de filles chiantes dans l'idée fausse que ce n'est pas mieux ailleurs. Mais non les mecs! C'est pas un vice de fabrication avec lequel il faut vivre! C'est comme les filles qui se contentent de mecs hyper jaloux en pensant que c'est "un truc de mecs". Non Ginette, ça ne veut pas dire qu'il t'aime plus! Ça veut juste dire qu'il est con!)

(Et je tiens juste à dire aux scénaristes : si leurs héros doivent surmonter autant d'obstacles et fournir autant d'efforts rien que pour tomber amoureux, j'ai du mal à imaginer comment ça va se passer pour la suite.)

Bon, la suite, c'est qu'il y a un quiproquo qui survient juste quand nos héros commençaient à tomber amoureux, et la fille / le garçon a le cœur brisé : "J'ai été trop stupide de croire que tu pouvais être sincère alors que toute cette histoire était seulement un pari / un coup monté pour décrocher ce contrat publicitaire / un prétexte pour écrire ton article pour ce magazine féminin ! Je ne pourrais jamais plus te faire confiance et je ne veux jamais te reparler!"

Là, on a une musique triste pendant que le fautif de l'histoire se repent. Et puis au moment où le héros/l'héroïne décide de monter dans un avion pour Chicago pour changer de vie (Vous avez remarqué que dans les films, tous genres confondus, quand les gens ont le cœur brisé, ils vont à Chicago? Ça donne pas envie d'y aller je trouve. Genre tu descends de l'avion et y'a des gens en pleurs partout.) 

A ce moment-là, donc,  la meilleure amie (ou le meilleur ami du garçon - car oui, il existe, en général il sert d'élément comique, et éventuellement il couche avec la meilleure amie de l'héroïne) vient raconter la vérité, le héros/l'héroïne va se jeter dans les bras de l'être aimé, force réjouissances, mariage, pièce montée, cinquante demoiselles d'honneur en robe rose bonbon, trois cents invités ("Han mais j'ai trop d'amis-an!" Vas-y arrête de te la péter, dis-le que t'as invité tous tes contacts Facebook).

Et ensuite, on sait pas trop. Personnellement, je pense qu'ils divorcent, parce qu'au bout de six mois, l'héroïne se rend compte que c'est beaucoup plus difficile de dresser un mari que de dresser un chien (elle jette l'éponge à peu près au moment où il refuse de s'asseoir pour pisser).


PS : Non, je dis des méchancetés, mais y'a pire que ça, au cinéma. Ils vont faire un biopic sur Justin Bieber, quand même. (Un biopic! Il a 16 ans!! Tu vas nous montrer quoi pendant une heure et demie, ses photos de classe?)

mercredi 8 décembre 2010

Moi j'aime bien le chocolat-la-la

 (C'est l'image qu'il y a sur les pains d'épice!)

En l'honneur de la Saint-Nicolas (qui était lundi mais j'avais un exposé) et en l'honneur de ma crise de foie imminente (putain, c'est bon les traditions) j'ai décidé de vous raconter la légende de notre bon Saint Nicolas. C'est une histoire qui s'adresse surtout aux gens de l'intérieur (comme on dit chez moi), parce que cette légende, tous les gens de l'Est de la France et de Navarre la connaissent, vu qu'on leur raconte depuis la maternelle. (Ce qui, vous allez le voir, n'est pas traumatisant du tout.)


Il était une fois des enfants perdus dans les bois.


(Non mais sérieux, bonjour l'originalité. Et puis personnellement, j'ai plutôt tendance à me perdre sur les parkings de supermarché qu'au milieu des bois, mais bon, chacun son truc.)

Donc les trois petits enfants sont perdus. 

Y'en a trois cette fois-ci, c'était la note d'originalité des scénaristes. Ça doit être les mêmes que ceux de Desperate Housewives.

- Bon les stagiaires, c'est le moment de nous montrer des idées intéressantes. Il commence à emmerder le monde le Karl, serait peut-être temps de le tuer, vous pensez pas? Ça fera jamais que le deuxième de la saison.
- Bon comment on se fait ça? La voiture, c'est fait. Deux fois.
- Une tornade?
- Déjà fait aussi.
- Et si un avion s'écrasait sur Wisteria Lane?
- Toi, t'es engagé!

(Non mais sérieux, un avion, quoi. A ce stade, c'est plus Wisteria Lane, c'est le Triangle des Bermudes. Pour cette saison, je prédis une avalanche.)

Revenons à nos petits enfants grelottant dans le froid et la nuit. (Ben oui, entre-temps la nuit est tombée. Ça tombe vite aux Bermudes.)

Ils errent, ils errent, et puis soudain, ils voient une lumière au loin dans la forêt.

Quiz : Dans quel conte la personne habitant dans la cabane au fond des bois s'est-elle révélé être un gentil garde forestier qui a donné aux enfants des tartines de miel avant de les ramener chez leurs parents dans sa Jeep Cherokee? (La réponse à la fin de l'article.)

Cette fois-ci, allez, on fait un peu dans l'originalité : ni ogre ni sorcière dans la cabane du fond des bois (ni Francis Cabrel, ça par contre c'est un peu bizarre) mais juste un bon vieux boucher.

Le boucher était un peu désespéré, parce que c'était une année particulièrement mauvaise et que la viande manquait. (Et sinon, ça n'a rien à voir avec le fait que tu habites au milieu des bois, et pas, je sais pas moi, sur la place du marché, comme les bouchers normaux?) Du coup, en voyant sonner à sa porte les trois enfants, il s'est dit : "Chouette alors! Je vais les prendre en otage, et avec la rançon des parents, je pourrai me sortir de la misère!"

Non, je rigole. C'eût été trop facile.

A la place, il se dit plutôt : "Chouette alors ! Je vais les couper en morceaux et les vendre, et je pourrai me sortir de la misère!". 

 (Il avait fait un stage en Corée du Nord ou quoi?)

Alors il fait entrer les enfants, et hop hop, il les coupe en morceaux, et il les met dans le saloir.

(A ce stade, je tiens à rappeler que c'était une histoire qu'on nous racontait en MATERNELLE. Et y'avait pas de CSA qui tienne, c'était avec les morceaux d'enfants et tout!)

Sept ans plus tard, Saint Nicolas vient à passer par la forêt.

(Il prend son temps, le bougre.)

Il sonne chez le boucher, qui lui fait maintes courbettes parce que c'est un saint quand même, alors faut pas rigoler avec lui. Et puis toi tu voudrais rigoler avec un mec comme ça?


(Bon, j'avoue que ce chapeau est assez hilarant. Je suis sûre qu'il a même pas réussi à passer la porte avec.)

Alors Saint Nicolas s'installe, il se met devant le poêle, pas gêné, et le boucher, tout dégoulinant d'obséquiosité crasse, lui demande :

- Voulez-vous un morceau de jambon ?
- Je n’en veux pas, il n’est pas bon!
- Peut-être une tranche de veau ?
- Je n'en veux pas, il n’est pas beau ! 

(Note la richesse des rimes.) 

A ce moment, Saint Nicolas étend son doigt d'un air menaçant, et gronde d'une voix terrible :

- Du petit salé, je veux avoir, qui est depuis sept ans dans ton saloir !

(Tu noteras que ça fait sept ans et que le boucher n'a toujours pas réussi à fourguer sa viande.)

(Tu noteras aussi que Saint Nicolas était au courant depuis le début, et pourtant Dieu sait qu'il s'est pas pressé pour venir.)

Saint Nicolas se dirige vers le saloir, l'ouvre, rassemble les morceaux des petits enfants (façon puzzle) et étend trois doigts sur les petits corps salés. Et les enfants ressuscitent! Ils s'étirent et baîllent, et ils disent :

- J'ai bien dormi!
- Et moi aussi!
- Je me croyais au paradis!

(Ça a l'air cool d'être mort, en fait.)

(Par contre, aucune mention du moment où ils se sont fait couper en morceaux, et qui a dû quand même piquer un peu. Non non, direct ils passent de vivants à tranchés et salés, mais ils ont rien senti, c'est comme des vers de terre.) (La métaphore c'est parce que j'ai grandi dans la forêt et que quand on était petits y'avait pas grand-chose à faire pour s'amuser dans le coin, alors des fois avec mon cousin on découpait des vers de terre. Mais ça avait pas l'air de les gêner plus que ça.)

Ensuite le boucher flippe un peu sa race, parce que si Saint Nicolas sait ressusciter les morts, ça doit pas être bien compliqué d'occire un gredin ou deux. Alors il supplie Saint Nicolas à genoux (comme le pleutre qu'il est) de lui laisser la vie sauve. Saint Nicolas accepte, mais, en punition, le boucher devient son serviteur, et son rôle est de fouetter les petits enfants méchants. On l'appelle alors le Père Fouettard.

Depuis ce jour, chez les allemands, les alsaciens, et les lorrains (tous les gens bien, en fait), le 5 décembre au soir, les enfants mettent une carotte ou un navet sur le pas de leur porte (pour l'âne hein, pas pour Saint Nicolas. Il est un peu difficile en matière de bouffe, de toute façon - il aime même pas le jambon!). Et le matin, ils trouvent un pain d'épice (souvent congelé) à la place.

(Si seulement on pouvait pratiquer ce genre d'échange toute l'année. Genre j'te file un vieux navet pourri, vas-y aboule les Twix.)

Sur ce, je vais aller manger un mannala (ils me font trop rire les Bas-Rhinois : ménnélé, ménnélé, n'importe quoi). Et je vous souhaite plein de pain d'épices et de clémentines. (Les mandarines c'est moins bien parce qu'il faut cracher les pépins tout le temps, après tu vises la poubelle et ils partent dans un coin du canapé, et tu les retrouve JAMAIS.)

Sinon y'a d'autres super légendes sur Saint Nicolas : "la légende de l'enfant bouilli" (ça promet) et aussi une histoire avec des prostituées. Autant dire que j'ai du matériel pour t'en faire une par an, si tu veux.




(Réponse : Aucun. C'est toujours un psychopathe.)

dimanche 5 décembre 2010

La perle du mois!

Pas beaucoup de perles ce mois-ci, mais j'ai des examens et je vais rater ma vie alors laisse-moi tranquille.

(Et je précise, au vu du cynisme ambiant qui se dégage de ces perles : non, mes amis ne sont pas racistes. Même Sarah. Elle aime juste pas les portugais - mais elle a le droit.) 

Les deux gagnantes :

13) - Quand j'étais petit je mangeais la croûte du pain et je laissais la mie à côté.
- Au cas où on l'abandonnerait dans la forêt.

14) - Professeur Flaxou, comment expliquez-vous cette chute?
- J'AI PAS TOMBE !


Les autres :

1) "Moi, mon côté pouf, c'est les fringues. Et....tout le reste." Sarah

2) "Mais il faut être fière si c'est Miss Alsace qui gagne ! Cocorico...fait la cigogne!" Sarah

3) "Il est boulimique Guy Carlier? Je croyais qu'il était juste cannibale." Professeur Flaxou


4) "Mais ce chien, quand tu le vois, c'est comme un renard...tu le vois pas." Marie

5) "Le piano à queue, c'est parce qu'il contient plus d'eau que le piano normal?" Florian




6) - Les boulimiques ils se font pas forcément vomir. Regarde Guy Carlier.
- Ouais mais lui il devrait peut-être.

7) - Fla depuis que je sors avec lui c'est au moins un Herbizarre.
- Et Cha alors, c'est une Carapute? (Cyril)

8) - Si on a un enfant roux, tu l'aimeras quand même?
- Bien sûr! (Patricia)
- Ouf.
- Enfin je prierai tous les jours pour qu'il soit pas un PSYCHOPATHE, mais bon...

9) - Moi j'aime bien les roux!
- Toi aussi t'es une psychopathe.

10) - Oh regardez, un grand feu!
- Merde, on a roulé trop loin! On est arrivés au 9-3!

11) - Mon prof, monsieur Huck....
- Oh oh oh!
- Quoi?
- Comment c'est un trou celui-là ! Ha ha! Un trou d'Huck!


12) - Charlotte son nom ça veut dire "bûcheron".
- Ca me fait penser au Seigneur des Anneaux.
- Ouais. Parce que c'est le nain qui a la hache. (Jean)

15) - Pourquoi tu chantes du Jean-Jacques Goldman avec une voix de black?
- C'est parce qu'il chante avec un autre gars.
- Il est black?
- Non.

16) - On peut manger les patates en robe des champs?
- Non, tu peux garder ton jean.

17) - Venez par ici les culculs! (Clémence)
- Ouais! On va faire un clan! Ça sera le Culcul Clan !